Que mange un cheval ? Guide complet: foin, herbe, eau, fibres, compléments

Points clés

  • La base de l’alimentation du cheval, c’est le fourrage: foin et herbe à volonté, viser 1,5–2 % du poids vif en matière sèche, avec accès continu (<4 h sans fourrage) pour la santé digestive.
  • Eau, sel et minéraux incontournables: 20–50 L d’eau/jour selon climat et travail, 30–60 g de sel/j, et un correcteur minéral‑vitaminé si le fourrage est carencé.
  • Concentrés seulement si besoin énergétique accru (sport, croissance, lactation): fractionner les repas, amidon <1 g/kg PV/repas, privilégier fibres digestibles (pulpe de betterave, luzerne) et huiles plutôt que l’excès de céréales.
  • Pâture sous contrôle: introduire et changer de fourrage sur 7–14 jours, gérer les pics de sucres (NSC) chez chevaux à risque (EMS, Cushing, fourbure), surveiller plantes toxiques.
  • Adapter la ration au profil: âge, travail, état corporel; pour surpoids, réduire NSC, analyser le foin, utiliser filets à petites mailles et augmenter l’activité.
  • En bref, que mange un cheval: majoritairement des fibres de qualité (foin/herbe), complétées au besoin par fibres concentrées, huiles, électrolytes et un MV, avec quantités pesées et transitions progressives.

Que mange un cheval au juste. On se pose tous la question quand on débute. Que ce soit pour comprendre ses besoins ou pour mieux s’occuper d’un compagnon au pré. On veut lui donner ce qu’il faut pour garder de l’énergie et une belle santé.

Dans cet article on fait simple et clair. On voit ce qui constitue sa base comme le foin l’herbe et l’eau. On parle aussi de ce qui peut compléter selon l’activité et la saison. On dira quand c’est utile d’ajouter des céréales ou des fibres. On verra ce qu’on peut offrir en friandises sans risque. L’idée c’est de nourrir juste et d’éviter les erreurs courantes.

Que Mange Un Cheval ? Les Principes Essentiels

On base l’alimentation sur le fourrage. On ajuste l’énergie avec l’activité et la condition corporelle.

Besoins Énergétiques Et Rôle Des Fibres

On couvre l’énergie surtout par les fibres. On produit des acides gras volatils via la fermentation du gros intestin, selon NRC 2007. On maintient la santé digestive avec un accès continu au fourrage, selon INRAE 2012.

  • Foin, comme foin de graminées et luzerne
  • Herbe, comme prairie mixte et paddock tournant
  • Fibres, comme pulpe de betterave et son de blé
  • Concentrés, comme orge aplatie et flocons de maïs

On garde les concentrés pour les chevaux de sport et les juments en lactation, si le fourrage ne couvre plus l’énergie. On limite l’amidon par repas pour protéger le côlon, si on introduit des céréales.

Sources : INRAE 2012, NRC 2007.

Fréquence Des Repas Et Quantités

On fractionne l’apport et on évite les périodes sans fourrage. On pèse la ration, pas le volume.

ParamètreRepère quantifiéRéférence
Fourrage quotidien1.5–2.0 % du poids vif en MSINRAE 2012
Temps sans fourrage< 4 h d’affiléeNRC 2007
Eau30–50 L par jour, selon météo et travailNRC 2007
Sel30–60 g par jour, pierre à sel libre accèsNRC 2007
Amidon par repas< 1 g par kg de poids vifNRC 2007
  • Répartition, comme 2–3 repas de concentrés et fourrage à volonté
  • Transition, comme 7–14 jours lors d’un changement de foin ou de céréales
  • Contrôle, comme note d’état corporel 4–6 sur 9 et pesée mensuelle

On ajuste la quantité si l’état corporel évolue. On espace les concentrés, si la ration inclut de l’orge ou du maïs. On ajoute un aliment riche en fibres digestibles, si l’énergie manque et que l’amidon reste limité.

Sources : INRAE 2012, NRC 2007.

Fourrages : Le Cœur De La Ration

Nous ancrons la ration du cheval sur le fourrage. Nous visons d’abord l’apport de fibres fermentescibles pour l’énergie et la santé digestive.

Herbe Pâturée : Atouts Et Limites

Nous valorisons l’herbe quand la prairie porte assez de matière sèche et de diversité botanique. Nous profitons des vitamines E et A précurseurs, des oméga‑3, d’une eau abondante, et d’un comportement de pâturage apaisé. Nous contrôlons les sucres non structuraux pour les chevaux sensibles par exemple chevaux EMS ou Cushing. Nous modulons le temps de sortie et la surface si l’herbe devient riche ou rase.

  • Gérer l’accès, adapter la durée de pâturage aux pics de sucres de l’après‑midi si le cheval est à risque de fourbure
  • Introduire progressivement, augmenter la sortie sur 7 à 14 jours pour limiter colique et diarrhée
  • Surveiller les refus, repérer plantes toxiques par exemple séneçon jacobée, érable sycomore, colchique
  • Réduire la charge, répartir 0,5 à 1 UGB par hectare selon la pousse pour préserver le couvert
  • Compléter au râtelier, apporter foin et sel si l’herbe manque
  • Contrôler les parasites, pratiquer des coproscopies et un pâturage tournant

Données clés herbe, sources NRC 2007, IFCE 2020, BEVA 2021.

IndicateurValeur de repèreContexte
MS pâture15 à 25 %Herbe jeune à moyenne
Ingestion cible1,5 à 2,0 % PV MS jEntretien à léger travail
NSC pâture10 à 25 % MSPlus haut en après‑midi en printemps
Transition pâture7 à 14 joursAugmentation progressive du temps
Chevaux à risqueNSC ration < 12 % MSEMS, Cushing, antécédent fourbure

Sources citées: NRC Nutrient Requirements of Horses 2007, IFCE Alimentation du cheval 2020, BEVA Laminitis guidelines 2021.

Foin : Qualité, Types Et Stockage

Nous choisissons un foin propre, vert, odorant, sans poussière ni moisissure. Nous adaptons le type aux besoins par exemple entretien, croissance, lactation, sport.

  • Privilégier les graminées, viser fléole, dactyle, fétuque, ray‑grass pour un profil équilibré
  • Utiliser la luzerne, cibler croissance, lactation, cheval maigre, et limiter chez chevaux à risque de calculs ou d’excès de calcium
  • Demander une analyse, contrôler MS, MAT, NDF, ADF, NSC pour ajuster la ration
  • Fractionner la distribution, offrir 24 h sur 24 avec filets à petites mailles pour limiter l’ennui et l’ulcération
  • Stocker au sec, poser sur palettes, ventiler le local, protéger de la pluie et des rongeurs
  • Écarter les bottes suspectes, refuser odeur de moisi, poussière visible, échauffement

Repères foin, sources INRAE 2012, NRC 2007, IFCE 2020, Penn State Extension 2019.

IndicateurGraminéesLuzerneContexte
MS85 à 90 %85 à 90 %Foin sec prêt à stocker
MAT8 à 12 % MS15 à 20 % MSProtéines
Ca0,3 à 0,6 % MS1,2 à 1,8 % MSCalcium élevé luzerne
NSC8 à 18 % MS8 à 14 % MSChevaux EMS viser < 12 %
Humidité bottelage≤ 15 %≤ 15 %Limiter moisissures
Température botte< 45 °C< 45 °C> 55 °C risque d’incendie

Sources citées: INRAE Alimentation des chevaux 2012, NRC 2007, IFCE 2020, Penn State Extension Hay Moisture 2019.

Concentrés Et Alternatives

Nous complétons le fourrage avec des concentrés quand l’énergie ou les protéines manquent. Nous adaptons la densité énergétique au travail et à l’état corporel.

Céréales, Granulés Et Mash : Quand Et Comment

  • Cibler les cas à fort besoin, sport intense, croissance, jument en lactation, cheval maigre.
  • Fractionner les apports, au moins 2 repas, après le fourrage, pour stabiliser la glycémie.
  • Limiter l’amidon, 1 g par kg de poids vif par repas, avec un total quotidien bas pour les chevaux sensibles.
  • Choisir la céréale selon l’objectif, avoine pour digestibilité, orge aplatie pour énergie, maïs floconné pour densité.
  • Privilégier les aliments complets enrichis, granulés ou floconnés, avec minéraux et vitamines inclus.
  • Introduire progressivement, +0,1 à 0,2 kg par repas tous les 2 à 3 jours, pour sécuriser la flore.
  • Employer le mash ponctuellement, hydratation et appétence, en évitant l’excès de son et de mélasse, préférer un mash fibreux.

Tableau de repères

RepèreValeurSource
Amidon par repas≤ 1 g par kg de poids vifKER, Harris et al.
Taux de concentrés par jour≤ 1 % du poids vifIFCE
Nombre de repas de concentrés≥ 2 par jourIFCE
Transition vers un nouvel aliment5 à 7 joursIFCE

Sources

  • IFCE, Alimenter le cheval, principes et rations, 2020 https://www.ifce.fr
  • Kentucky Equine Research, Limiting starch for horses https://ker.com

Luzerne, Pulpe De Betterave Et Huiles

  • Ajouter de la luzerne pour protéines et calcium, 16 à 20 %, utile pour jeunes chevaux et ulcères, en mélange avec un foin de graminées.
  • Equilibrer le rapport Ca P, luzerne riche en calcium, via un correcteur minéral adapté.
  • Servir 0,5 à 2 kg de luzerne par jour, en 2 à 3 prises, selon travail et état corporel.
  • Utiliser la pulpe de betterave sans mélasse pour fibres fermentescibles, NSC bas, utile pour chevaux sensibles à l’insuline.
  • Tremper la pulpe, 1 volume de pulpe pour 3 à 4 volumes d’eau, 30 à 60 min, puis égoutter.
  • Distribuer 0,5 à 2 kg de pulpe sèche par jour, en complément du foin, avec une introduction graduelle.
  • Intégrer des huiles pour densifier l’énergie, colza, soja, lin, avec un apport de 100 à 300 ml par jour, jusqu’à 1 ml par kg de poids vif dans les cas sportifs.
  • Monter la dose par paliers, +50 ml tous les 3 jours, en surveillant les crottins.
  • Supplémenter la vitamine E, 1 à 2 UI par ml d’huile ajoutée, pour protéger les tissus.
  • INRAE, Alimentation des équidés, recommandations et tables https://www6.inrae.fr
  • Feedipedia, Alfalfa and beet pulp profiles https://www.feedipedia.org
  • KER, Fat supplementation and vitamin E for horses https://ker.com

Eau, Minéraux Et Suppléments

Cette partie détaille l’hydratation, les minéraux, et les compléments dans la ration du cheval. Nous alignons ces apports avec le fourrage pour garder cohérence et sécurité.

Hydratation, Sel Et Pierre À Lécher

L’hydratation soutient la fermentation des fibres et la thermorégulation. L’accès libre à une eau propre, tiède en hiver, reste prioritaire.

  • Offrir de l’eau en continu, au moins 2 points d’eau par groupe, seaux propres ou abreuvoirs sécurisés
  • Offrir du sel blanc simple en vrac, 30 à 60 g NaCl par jour, blocs à disposition en appoint
  • Offrir des électrolytes équilibrés après transpiration, accès à l’eau immédiat
  • Offrir une surveillance quotidienne, test du pli cutané, gencives roses, urines jaunes claires
  • Offrir un contrôle hivernal, eau à 10 à 15 °C, pas de glace, foin non poussiéreux

Tableau repères hydratation et sel

ParamètreValeurContexteSource
Eau bue20 à 55 L/jEntretien à travail, climat, type de rationNRC 2007, AAEP
Température eau10 à 15 °CHiver, meilleure ingestionAAEP
Sel alimentaire30 à 60 g NaCl/jEntretien à transpiration modéréeNRC 2007
Perte de sueur5 à 10 L/hTrot soutenu à galop, chaleurNRC 2007
ÉlectrolytesNa:Cl:K 2:2:1Remplacement post-effortINRAE, NRC

Références, NRC Nutrient Requirements of Horses 2007, AAEP Hydration Guidelines, INRAE Alimentation du cheval

Précisions pratiques

  • Distribuer le sel en vrac dans la ration, utiliser la pierre à lécher en complément
  • Mesurer la consommation d’eau par cheval, installer des compteurs si possible
  • Évaluer la sueur, ajouter 30 à 40 g d’électrolytes complets par heure de travail soutenu, goût non sucré si cheval insulinorésistant
  • Adapter les abreuvoirs, 8 à 10 L/min de débit pour les chevaux de sport

Quand Ajouter Des Compléments

Les compléments s’ajoutent quand le fourrage analysé montre des carences, ou quand l’état physiologique augmente les besoins.

Situations clés

  • Cibler un minéral-vitaminé “balancer” quand l’herbe ou le foin sont pauvres en cuivre, zinc, sélénium, iode
  • Cibler des électrolytes quand la sueur est importante, travail, chaleur, transport
  • Cibler des acides gras oméga 3 quand la ration manque d’herbe fraîche, inflammations basses
  • Cibler la vitamine E quand pas de pâture, huile ajoutée, travail intense
  • Cibler la biotine quand paroi fragile, ferrure fréquente, sols abrasifs
  • Cibler des levures vivantes quand changement d’aliment, amidon plus élevé, transport

Tableau repères compléments

ComplémentDose couranteObjectifNotesSource
Minéral-vitaminé50 à 150 g/jCu, Zn, Se, I, vitaminesAdapter aux analyses de foinINRAE
Électrolytes30 à 80 g/priseRemplacer Na, Cl, KRatio Na:Cl:K 2:2:1NRC 2007
Vitamine E1 000 à 2 000 UI/jAntioxydant travail, sans pâtureJusqu’à 3 000 UI en effort élevéNRC 2007
Sélénium1 à 3 mg/jAntioxydantLimite sup 0,3 mg/kg MS, surveiller statutEFSA, NRC
Biotine15 à 20 mg/jQualité de corneEffet après 3 à 6 moisNRC, études cliniques
Huile de lin50 à 150 ml/jÉnergie, oméga 3Introduire en 7 à 10 joursINRAE
Levures S. cerevisiae≥10^9 UFC/jFermentation du colonStabilisation du pH, fibresEFSA

Références, INRAE Cheval nutrition, NRC 2007, EFSA FEEDAP

  • Vérifier le fourrage par analyse, ajuster d’abord le balancer, ajouter le reste selon le travail
  • Choisir des produits avec garanties analytiques, lot traçable, absence de substances dopantes
  • Introduire un complément à la fois, 7 à 14 jours, observer les crottins et l’appétit
  • Éviter les mélasses et amidons élevés si cheval EMS ou PSSM, privilégier formes sans sucre ajouté
  • Consigner les apports totaux, additionner fourrage, concentrés, compléments, rester sous les seuils supérieurs tolérables

Adapter La Ration Au Profil Du Cheval

On adapte la ration au profil du cheval, âge activité état corporel. On précise que mange un cheval selon ces critères pour rester simple et précis.

Poulain, Adulte Et Senior

  • Prioriser le lait et le creep-feeding, si le poulain a moins de 6 mois.
  • Introduire un fourrage tendre, si la mastication progresse entre 2 et 6 mois.
  • Equilibrer l’énergie sans excès d’amidon, si la croissance s’accélère entre 6 et 24 mois.
  • Cibler un rapport Ca:P de 1,5:1 à 2:1, si on vise une croissance osseuse harmonieuse.
  • Maintenir un fourrage majoritaire, si le cheval est adulte et à l’entretien.
  • Fractionner les concentrés, si l’apport d’amidon dépasse 1 g/kg PV par repas.
  • Renforcer les protéines digestibles, si le senior perd de l’état ou mastique mal.
  • Passer en fibres hautement digestibles, si la dentition limite l’ingestion.

Tableau repères par stade

ProfilFourrage, % PV/jProtéines, g CP/kg PV/jAmidon, g/kg PV/repas maxCa:P
Poulain 6-12 mois1,5-2,03-3,50,8-1,01,5-2,0
Jeune 12-24 mois1,5-2,02-2,50,8-1,01,5-2,0
Adulte entretien1,5-2,01-1,51,01,2-1,8
Senior1,5-2,51,5-20,8-1,01,5-2,0
  • Choisir des sources protéiques variées, comme luzerne soja colza.
  • Ajouter des fibres hautement fermentescibles, comme pulpe de betterave coques de soja luzerne déshydratée.
  • Compléter en vitamine E et acides gras oméga 3, si le foin ancien manque d’antioxydants.

Sources citées, NRC 2007 Nutrient Requirements of Horses, INRAE 2012 Alimentation des chevaux

Cheval De Sport, De Loisir Ou En Surpoids

  • Adapter l’énergie digestible au travail, si la dépense augmente avec la fréquence et l’intensité.
  • Privilégier les fibres et les lipides, si on limite l’amidon pour la santé digestive.
  • Fractionner les repas, si la ration inclut des concentrés.
  • Sécuriser l’apport d’électrolytes après l’effort, si la sudation est visible.
  • Réduire les sucres et amidons non structuraux, si le cheval présente un surpoids ou un risque de fourbure.
  • Installer un contrôle strict des pâtures riches, si l’herbe de printemps monte en fructanes.

Tableau repères par activité et condition

ProfilObjectif énergétiqueConcentrés, g/kg PV/jLipides, % de la MSNSC total, % MS
Loisir légerEntretien +10-20%0-52-412-18
Sport modéréEntretien +30-50%5-104-612-18
Sport intenseEntretien +60-100%10-156-1010-15
Surpoids IR à risquePerte 0,5-1% PV/sem0-32-48-12
  • Opter pour des concentrés fibres plus huile, comme mueslis fibreux pulpe de betterave huile de colza.
  • Viser une progression graduelle des lipides, si on introduit l’huile à 50-100 mL/100 kg PV/j.
  • Employer des filets à petites mailles et un foin analysé pauvre en sucres, si on gère un surpoids.
  • Utiliser un complément minéral vitaminé pauvre en amidon, si l’apport de concentrés reste bas.
  • Contrôler l’état corporel toutes les 2-3 semaines, si on ajuste la ration selon la note d’état.

Aliments À Éviter Et Erreurs Courantes

Nous écartons les sources à risque pour garder une ration cheval sûre. Nous corrigeons les pratiques qui favorisent coliques et fourbure.

Plantes Et Aliments Toxiques

  • If ingestion, toxic plantes et matériaux provoquent des intoxications aiguës ou chroniques.
  • If accès libre, déchets alimentaires et coupes de pelouse déclenchent des troubles digestifs.
  • If pâture, végétaux toxiques fréquents chez le cheval:
  • If Taxus baccata, if ingestion de rameaux ou d’aiguilles, arrêt cardiaque rapide, voir Merck Veterinary Manual.
  • If Jacobaea vulgaris, if consommation cumulative, atteinte hépatique par alcaloïdes pyrrolizidiniques, voir ANSES.
  • If Acer pseudoplatanus, if samares ou plantules au sol, myopathie atypique par hypoglycine A, voir BEVA.
  • If Quercus sp., if glands à l’automne, néphrotoxicité par tannins, voir Merck Veterinary Manual.
  • If Pteridium aquilinum, if ingestion répétée, carence en thiamine et signes neurologiques, voir Merck Veterinary Manual.
  • If étable, concentrés ou fourrages moisis exposent aux mycotoxines, voir EFSA.
  • If cuisine, aliments humains à éviter chez le cheval:
  • If chocolat et café, if méthylxanthines, troubles cardiaques, voir Merck Veterinary Manual.
  • If allium comme ail et oignon, if excès, anémie hémolytique, voir Merck Veterinary Manual.
  • If avocats et pommes de terre vertes, if glycoalcaloïdes, troubles digestifs, voir Merck Veterinary Manual.
  • If pain, pommes et carottes en quantité, surcharge en sucres et amidon, acidoses, voir AAEP.
  • If coupes de pelouse, if fermentation rapide, coliques et fourbure, voir BEVA.

Tableau des risques chiffrés, par cas documentés

Élément toxiqueMécanismeSeuil ou contexte à risqueSource
If if commun Taxus baccataTaxines cardiotoxiques100–200 g peuvent suffireMerck Veterinary Manual
If glands Quercus sp.Tannins hydrolysablesIngestion massive en automneMerck Veterinary Manual
If samares Acer pseudoplatanusHypoglycine AQuelques centaines de samares sur pâture pauvreBEVA
If fougère aigle Pteridium aquilinumThiaminaseConsommation répétée sur pâture infestéeMerck Veterinary Manual
If séneçon Jacobaea vulgarisAlcaloïdes pyrrolizidiniquesCharge cumulative sur semainesANSES
If aliments moisisMycotoxinesDétection visuelle ou odeur ranceEFSA

Changements Brutaux Et Suralimentation

  • If transition, modifications soudaines de ration déclenchent dysbiose, coliques, fourbure, voir AAEP.
  • If suralimentation, excès d’amidon et de sucres solubles augmente l’acidose du gros intestin, voir NRC 2007.
  • If passage de foin ou d’herbe A vers B, protocole simple:
  • If jours 1 à 3, 25% nouveau fourrage, 75% ancien.
  • If jours 4 à 6, 50% nouveau fourrage, 50% ancien.
  • If jours 7 à 10, 75% nouveau fourrage, 25% ancien.
  • If jours 11 à 14, 100% nouveau fourrage, 0% ancien.
  • If ajout de concentrés, limites pratiques par repas:
  • If amidon, <1 g par kg de poids vif, voir NRC 2007.
  • If quantité totale de concentrés, <0,4% du poids vif, voir NRC 2007.
  • If sujets à fourbure ou SME, NSC du fourrage <10–12% MS, voir BEVA.
ParamètreRepère chiffréContexteSource
If transition de fourrage14 jours progressifsMicrobiote stableAAEP
If amidon par repas<1 g/kg PVColiques et acidose en cas d’excèsNRC 2007
If concentrés par repas<0,4% PVVidange gastrique et sécuritéNRC 2007
If NSC fourrage sujets à risque<10–12% MSPrévention de la fourbureBEVA
  • If erreurs courantes, corrections simples:
  • If grands repas rares, fractionnons en 3 à 4 prises.
  • If accès brusque à une herbe riche, utilisons une muselière, limitons le temps de pâture.
  • If changement de lot de foin, mélangeons les bottes, analysons la MS et l’NSC.
  • If baisse d’exercice, réduisons l’énergie des concentrés, maintenons le fourrage ad lib.
  • If eau froide en hiver, proposons tiède 7–18°C pour garder l’ingestion, voir AAEP.

Conclusion

Nourrir un cheval c’est surtout créer une routine qui lui va bien et qui nous rassure. On observe on ajuste on reste simple. Notre meilleur indicateur reste son regard son énergie et ses crottins. Rien ne remplace une transition douce et un suivi régulier.

On peut tenir un petit journal de ration et de travail. Quelques notes suffisent pour repérer ce qui fonctionne ou non. On avance pas à pas sans changer tout d’un coup.

Au moindre doute on appelle notre vétérinaire ou un nutritionniste équin. Ensemble on sécurise les choix et on gagne du temps. Offrons du temps au cheval pour manger et respirer. Le reste suivra naturellement.

Frequently Asked Questions

De quoi se compose l’alimentation idéale d’un cheval ?

La base est le fourrage: foin de qualité et/ou herbe, à volonté ou au minimum 1,5 à 2% du poids vif par jour. L’eau propre doit être disponible en continu, plus tiède en hiver. Ajoutez sel à libre-service. Les concentrés (céréales/mélanges) ne complètent que si l’énergie ou les protéines manquent. Priorisez les fibres fermentescibles (luzerne, pulpe de betterave) et introduisez tout changement progressivement.

Combien de foin donner par jour ?

Visez 1,5 à 2% du poids vif en matière sèche. Pour un cheval de 500 kg: 7,5 à 10 kg de foin sec/jour au minimum, souvent plus si l’herbe est limitée. Adaptez selon l’état corporel, l’activité et la qualité du foin. Fractionnez en plusieurs repas et évitez plus de 4 heures sans fourrage.

Quelle fréquence de repas est conseillée ?

Multipliez les petits repas. L’idéal: fourrage disponible en continu ou très étalé, et concentrés fractionnés en 2 à 3 prises espacées. Évitez les grosses rations d’un coup, surtout en amidon. Objectif: limiter les à-coups glycémiques et protéger l’estomac et le gros intestin.

Quelle quantité d’eau et à quelle température ?

Un cheval boit 20 à 50 litres/jour, plus par forte chaleur, effort ou sur ration sèche. Offrez de l’eau propre et fraîche (8–15 °C). En hiver, tiédir (10–15 °C) aide à maintenir l’ingestion. Surveillez l’abreuvement des chevaux sous sel, au foin sec ou recevant des électrolytes.

Faut-il donner du sel et des électrolytes ?

Oui. Laissez un bloc de sel à libre-service et complétez 30–50 g/jour de sel fin selon la sueur et la chaleur. Après effort, donnez des électrolytes équilibrés (Na, Cl, K, Mg) avec accès à l’eau. Évitez les électrolytes sans eau ou sur estomac vide.

Les céréales sont-elles nécessaires ?

Pas toujours. Si le fourrage couvre l’énergie et l’état corporel, inutile. Pour chevaux de sport, juments en lactation ou maigres, ajoutez des concentrés adaptés, en petites quantités. Limitez l’amidon par repas et privilégiez des sources de fibres et d’huiles pour l’énergie.

Combien d’amidon par repas maximum ?

Restez bas: idéalement <1 g d’amidon/kg de poids vif par repas. Pour 500 kg: <500 g d’amidon par prise. Cela réduit les risques d’acidose, coliques et ulcères. Fractionnez davantage si nécessaire et remplacez une partie par fibres hautement digestibles ou matières grasses.

Luzerne, pulpe de betterave et huiles: quand et comment ?

  • Luzerne: utile pour protéines et tampon gastrique; introduire progressivement.
  • Pulpe de betterave: source de fibres fermentescibles; réhydrater avant distribution.
  • Huiles: pour énergie sans amidon; commencer à 50 ml/jour et monter lentement jusqu’à 200–300 ml selon besoin.

Quels compléments sont vraiment utiles ?

Ciblez les manques. Classiques: minéral-vitaminé équilibré, vitamine E (effort, huile), oméga 3 (peau, inflammation), biotine (pieds), levures vivantes (digestion de fibres), électrolytes (sueur). Basez-vous sur l’analyse du fourrage et l’état du cheval. Introduisez un à la fois et évaluez.

Comment gérer l’accès à l’herbe, surtout pour les chevaux sensibles ?

Introduisez l’herbe progressivement sur 10–14 jours. Limitez les heures aux périodes de moindre sucres (tôt le matin, hors gel). Utilisez panier de pâturage si surpoids ou risque de fourbure. Surveillez l’état corporel, les refus, la flore et déparazitez selon plan.

Cheval de sport: quels ajustements alimentaires ?

Fourrage de qualité à volonté, plus apport énergétique fractionné. Combinez fibres fermentescibles, un peu de céréales digestibles, matières grasses et électrolytes. Limitez l’amidon par repas, ajoutez vitamine E et omega 3, assurez le sel et l’eau. Ajustez selon l’entraînement et le score corporel.

Cheval en surpoids: que faire ?

Fourrage contrôlé (1,5% poids vif/jour), foin pauvre en sucres ou préalablement trempé, panier de pâturage si besoin. Supprimez ou réduisez les concentrés riches en amidon, utilisez un minéral-vitaminé sans calories. Augmentez l’exercice progressif. Suivez le tour de poitrine et l’état corporel chaque mois.

Cheval senior: points clés de nutrition ?

Gardez le fourrage majoritaire, mais privilégiez des fibres faciles à mâcher (foins tendres, fibres trempées). Utilisez mash/fibres réhydratées si dents usées. Apport protéique de qualité, vitamine E, oméga 3 et levures utiles. Fractionnez les repas et surveillez poids, dents et hydratation.

Quels aliments et plantes sont toxiques pour les chevaux ?

Évitez Taxus baccata (if), Jacobaea vulgaris (séneçon de Jacob), érable négondo, glands en excès, pommes de terre vertes, déchets fermentés, pelures moisis. Pas d’accès aux composts. Identifiez les espèces de haies et prairies, sécurisez les clôtures, retirez les végétaux à risque.

Comment changer l’alimentation sans risque ?

Procédez lentement sur 7 à 14 jours. Augmentez le nouvel aliment par paliers tout en réduisant l’ancien. Fractionnez les repas, surveillez crottins, appétit et comportement. Analysez le foin quand vous changez de lot. En cas de diarrhée, coliques ou baisse d’état, revenez en arrière et consultez.

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